Création 2025

"La Sœur de Jésus-Christ"

Théâtre

 

LE TEXTE DE OSCAR DE SUMMA

 

Du western spaghetti au road-movie, de la farce villageoise au réalisme magique, du drame social à la tragédie grecque, Oscar De Summa nous embarque avec enthousiasme dans un long plan séquence cinématographique.

Construit à la lisière de différents territoires littéraires, ce texte constitué de sept chapitres emprunte avec une grande liberté les quatorze stations du calvaire… Les invraisemblables digressions, les apartés précises et les focus subtiles du récit lui insufflent une énergie vibrante, une tension dramaturgique qui nous tient en haleine tout au long de cette histoire intense, insolite et singulière. On y parle d’amour : enfantin ou fantasmé, maternel et paternel, compassion, désir charnel et trahison… On y raconte aussi l’appropriation du corps de la femme et la violence systémique, ordinaire et insidieuse du machisme.

L’action se passe dans un village des Pouilles, au Sud de l’Italie. « La sœur de Jésus-Christ », c’est Maria : son frère Simon interprète, dans le mystère de la Passion, le rôle du pénitent sur son chemin de croix. Le lendemain, l’adolescente ouvre un tiroir, empoigne un pistolet, marche en direction du village. Pourquoi ? Personne ne le sait. Rien ne peut arrêter la fureur de Maria.

Pareille à l’héroïne d’une tragédie antique dont le corps est donné en pâture à la foule, Maria confrontée à la violence des hommes et à la négation de sa dignité, s’oppose à l’ordre dominant. Sa révolte silencieuse et son acte transgressif révèlent la violence du pacte social.

 

NOTE D’INTENTION D’ARNAUD AUBERT, METTEUR EN SCÈNE

 

« La Sœur de J-C » relève de la tradition italienne du théâtre-récit qui puise ses racines dans l’art du conte et l’oralité. En faisant confiance à la puissance du texte de Oscar de Summa, j’ai voulu opérer par glissements successifs d’un genre à l’autre, avec une mise en jeu qui s’inscrit dans un espace en construction : une échelle, une arène, de l’eau et du feu… Un simulacre de rituel pour deux « actants » à la croisée du sacré et du profane : un comédien, poète démiurge ou archange-narrateur, et un musicien, tour à tour, chaman ou baladin.

Un rite à la frontière de la cérémonie et de l’incantation se met en place dans une scénographie faite de frictions, de déséquilibres, de symboles : dès le début du spectacle, tous les éléments nécessaires au jeu et au récit sont déjà sur le plateau en forme de cercle, comme une arène où le drame va se révéler. Lorsque le spectateur y pénètre, il sent confusément qu’un événement tragique va s’y dérouler.

Une fois l’acteur entré dans cette arène, il n’en sortira plus jusqu’au dénouement de cette « performance » dans laquelle il interprète tous les personnages, masculins et féminins. En contre-point, la présence du musicien qui circule autour de l’arène et joue en direct (guitare, clavier, thérémine…) renforce la puissance du récit et crée un univers sonore entre fiction et réalité.

La sœur de Jésus-Christ, tout en invitant au cheminement intérieur, convoque dans un même élan tous les paradoxes de notre humanité, de la pulsion de vie à la pulsion de mort.

Médias

(visuel en cours)

Texte
Oscar De Summa
Traduction
Federica Martucci
Écriture et mise en scène
Arnaud Aubert
Avec
Pierre Delmotte et Nicolas Girault
Scénographe
Hervé Mazelin
Lumières
Estelle Ryba
Composition musicale
Nicolas Girault
Costumes
Yolène Guais
Régie générale et technique
Alexis Migne
Régie son
Dylan Moisson
Production
TANIT Théâtre
Coproduction
Théâtre Lisieux Normandie et Ville de Bayeux (en cours de recherche ...)

Création en cours

Premières représentation à l’automne 2025 …

 

Contact diffusion 

Alia Le Page – diffusion@tanit-theatre.com

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